La rêverie compulsive (en anglais maladaptive daydreaming) désigne un phénomène d’immersion profonde et quotidienne dans un monde imaginaire. Elle est susceptible de provoquer une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
La rêverie compulsive se distingue de la rêverie diurne normale par son caractère excessif et envahissant.
Les personnes atteintes de rêverie compulsive développent souvent des univers fictifs très riches et structurés, dans lesquels elles se projettent généralement au travers d’un personnage particulier, un alter-ego auquel elles s’identifient.
Elles n’ont cependant aucune difficulté à différencier le rêve de la réalité.
Le docteur en psychologie Eli Somer a défini pour la première fois la rêverie compulsive en 2002 comme étant une « vaste activité imaginaire qui remplace l’interaction humaine et/ou interfère avec le fonctionnement scolaire, interpersonnel ou professionnel ».
Un groupe de recherche francophone travaille actuellement sur la rêverie compulsive à l’Institut de psychologie de Lausanne en Suisse.
En français, on trouve souvent l’abréviation RC pour « rêverie compulsive ». On rencontre également les termes « rêverie inadaptée » ou encore « rêverie diurne » (bien que cette appellation ne permette pas de saisir la spécificité de la rêverie compulsive). En anglais, la rêverie compulsive est nommée « maladaptive daydreaming » (MDD).
L’expression « rêverie immersive » désigne quant à elle un phénomène de rêverie diurne intense qui, à l’inverse de la rêverie compulsive, n’est pas problématique.
La rêverie compulsive n’étant pas reconnue comme un trouble pour le moment, il n’existe pas de critères diagnostiques officiels. Cependant, certains symptômes fréquents ont été identifiés par Eli Somer, à partir desquels il a conçu son Échelle de rêverie compulsive :